L’essai clinique NETTER-1 a comparé le traitement Lutathera® ([177Lu]Lu-DOTA-TATE), médicament radiopharmaceutique ciblant les récepteurs à la somatostatine, toutes les 8 semaines (4 doses) plus 30 mg d’octréotide à libération prolongée toutes les 4 semaines à une dose élevée (60 mg) d’octréotide LAR toutes les 4 semaines chez les patients atteints de tumeurs neuroendocrines (G1, G2) évolutives et non résécables avec imagerie positive des récepteurs de la somatostatine (SSTRi+). Lutathera® améliore à la fois la survie sans progression (SSP) (28,4 mois vs 8,5 mois) et la survie globale (SG) (« non atteinte » après 42 mois vs 27,4 mois) ; il a aussi une efficacité démontrée sur la qualité de vie des patients. Par conséquent, ce traitement a été approuvé par l’Agence européenne des médicaments et est désormais remboursé en France dans cette indication spécifique. Malgré ces résultats prometteurs, la progression se produira chez la plupart des patients dans un délai variable avec des options de traitement limitées. Un retraitement avec des cycles supplémentaires de Lutathera® peut être une option. Van der Zwan et al. a montré dans une étude rétrospective (la « cohorte ROTTERDAM ») une SSP médiane de 14,6 mois après retraitement avec deux cycles supplémentaires de [177Lu]Lu-DOTA-TATE et une SG significativement plus longue que dans le groupe témoin non randomisé. Fait intéressant, la tolérance était similaire dans le groupe de rattrapage que dans le groupe de traitement initial : aucune toxicité rénale de grade 3/4 ne s’est produite et les toxicités hématologiques étaient similaires au groupe de patients ayant reçu le traitement initial (4 cycles). Dans une cohorte plus petite de 15 patients, Yordanova et al. a montré que 8 cycles ou plus de [177Lu]Lu-DOTA-TATE étaient bien tolérés et amélioraient la survie. Dans cette étude, chaque thérapie de rattrapage consistait en 2 ou 3 cycles. Aucune toxicité rénale sévère (G3, G4) ni événement indésirable de grade G4 ne s’est produit. En France, depuis le remboursement de Lutathera®, ce traitement est autorisé en retraitement si les patients remplissent encore les critères de son indication et 4 nouveaux cycles pourraient être proposés. Cependant, les pratiques cliniques sont hétérogènes quant au nombre de nouveaux cycles et la plupart des équipes n’effectuent que deux cycles supplémentaires (toutes les 8 semaines). Nous proposons donc d’évaluer l’efficacité de 2 cycles supplémentaires de Lutathera® (une injection toutes les 8 semaines), comparée à une surveillance active chez les patients déjà en retraitement par 2 cycles de Lutathera® pour une nouvelle progression de leur tumeur neuroendocrine intestinale et qui avaient initialement reçus 4 cycles de Lutathera® avec un contrôle tumoral satisfaisant.
Institut régional du Cancer de Montpellier – ICM
DRCI
208 rue des Apothicaires – 34298 Montpellier Cedex 05 – France
Contact Name : Dr Jean-Pierre BLEUSE
Mail : DRCI-icm105@icm.unicancer.fr
Phone : +33 4 67 61 31 02
Fax : +33 4 67 41 30 23
Tumeur neuroendocrine intestinale bien différenciée.
Essai de catégorie 1, phase II prospectif, ouvert, randomisé, multicentrique, et national
Phase 2
Nombre de patients attendus : 124 patients
Dr Emmanuel DESHAYES
Institut régional du Cancer de Montpellier – ICM Val d’Aurelle
Service de Médecine Nucléaire
Centres français: Lyon-HCL, Lille, Toulouse, Marseille, Montpellier, Clichy, Gustave Roussy …
Objectif Principal :
Évaluer l’efficacité de deux cycles supplémentaires de Lutathera® (une injection tous les deux mois), comparativement à la surveillance active pendant six mois chez des patients qui ont déjà été retraités avec deux cycles de Lutathera®
Objectifs Secondaires :
Évaluer l’impact des 2 cycles additionels de Lutathera® en terme de
Objectif exploratoire (étude ancillaire)
Pour les centres participants, les données dosimétriques des patients traités par Lutathera® seront recueillies et la corrélation avec les résultats cliniques (contrôle de la maladie et toxicités) sera évaluée. L’analyse des images sera centralisée et sera effectuée par un expert de la dosimétrie pour les médicaments radiopharmaceutiques au sein de l’équipe coordinatrice.
Critères d’inclusion :
Critères de non inclusion :